"Jean Mandeville, ou Manduith,
theologien et mathematicien, etait ne a St. Alban en Angleterre d'une
famille noble.
On le surnomma pour un motif inconnu, ad Barbam et
magnovillanus. En 1322, il traversa la France pour aller en Asie, servit
quelque temps dans les troupes du Sultan d'Egypte et revint seulement en
1355 en Angleterre. Il mourut a Liege chez les Guilhemins, le 17th
Novembre, 1372. Il laissa au dit monastere plusieurs MSS. de ses oeuvres
fort vantes, tant de ses voyages que de la medecine, ecrits de sa main; il
y avait encore en ladite maison plusieurs meubles qu'il leur laissa pour
memoire. Il a laisse quelques livres de medecine qui n'ont jamais ete
imprimes, des tabulae astronomicae, de chorda recta et umbra, de
doctrina theologica. La relation de son voyage est en latin, francais et
anglais; il raconte, en y melant beaucoup de fables, ce qu'il a vu de
curieux en Egypte, en Arabie et en Perse."
Then is inserted, an abstract from Lefort, Liege Herald, at the end of
the 17th century, from Jean d'Outremeuse, which we quote from another
publication of Dr. Bormans' as it contains the final sentence: "Mort
enfin, etc." not to be found in the paper of the Bibliophile Belge.
In his introduction to the Chronique et geste de Jean des Preis dit
d'Outremeuse, Brussels, F. Hayez, 1887 (Collection des Chroniques belges
inedites), Dr. Stanislas Bormans writes, pp. cxxxiii.-cxxxiv.: "L'an
M.CCC.LXXII, mourut a Liege, le 12 Novembre, un homme fort distingue par
sa naissance, avant de s'y faire connoitre sous le nom de Jean de
Bourgogne dit a la Barbe. Il s'ouvrit neanmoins au lit de la mort a Jean
d'Outremeuse, son compere, et institue son executeur testamentaire. De
vrai il se titra, dans le precis de sa derniere volonte, messire Jean de
Mandeville, chevalier, comte de Montfort en Angleterre, et seigneur de
l'isle de Campdi et du chateau Perouse. Ayant cependant eu le malheur de
tuer, en son pays, un comte qu'il ne nomme pas, il s'engagea a parcourir
les trois parties du monde. Vint a Liege en 1343. Tout sorti qu'il etoit
d'une noblesse tres-distinguee, il aima de s'y tenir cache. Il etoit, au
reste, grand naturaliste, profond philosophe et astrologue, y joint en
particulier une connoissance tres singuliere de la physique, se trompant
rarement lorsqu'il disoit son sentiment a l'egard d'un malade, s'il en
reviendroit ou pas. Mort enfin, on l'enterra aux F.F. Guillelmins, au
faubourg d'Avroy, comme vous avez vu plus amplement cydessous."
It is not the first time that the names Jean de Mandeville and Jean a
la Barbe are to be met with, as Ortelius, in his description of Liege,
included in his Itinerary of Belgium, has given the epitaph of the
knightly physician:[37(1)]
"Leodium primo aspectu ostentat in sinistra ripa (nam dextra vinetis plena
est,) magna, & populosa suburbia ad collium radices, in quorum iugis multa
sunt, & pulcherrima Monasteria, inter quae magnificum illud ac nobile D.
Laurentio dicatum ab Raginardo episcopo, vt habet Sigebertus, circa ann.
sal.
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