HORSES.
"L'un des premiers soins du Monarque fut d'y faire passer (au Canada), a
ses frais, des chevaux, tant pour faciliter aux colons les travaux de
l'agriculture, que pour leur procurer leur commodite particuliere, attendu
que jusque-la ils n'avaient pu marcher qu'a l'aide de raquettes pendant
l'hiver.
Le 16 juillet 1665 on debarqua a Quebec douze chevaux, les
premiers envoyes de France par le Roi. Il etait naturel que les sauvages,
a qui ces animaux etaient entierement inconnus, temoignassent une grande
surprise en voyant ces orignaux de France: c'est ainsi qu'ils les
appelaient, par comparaison avec ces animaux du pays, n'ayant pas de mots
dans leur langue pour les designer. Ce qu'ils admiraient surtout,
c'etaient qu'ils fussent si traitables et si dociles sons la main de leurs
cavaliers, qui les faisaient marcher a leur fantaisie. [333] Sa Majeste a
encore envoye des chevaux, ecrivait en 1667 la mere Marie de
l'Incarnation, et on nous a donne pour notre part deux belles juments et
un cheval, tant pour la charrue que pour le charroi. [334] "L'annee 1670,
le Roi envoya pareillement un etalon et douze juments, et les fit
distribuer aux gentilshommes du pays, les plus zeles pour la culture des
terres: une jument a M. Talon, deux juments a M. de Chambly avec un
etalon, une a M. de Sorel, une a M. de Contrecoeur, une a M. de Saint-
Ours, une a M. de Varenne, deux juments a M. de Lachesnaye, une a M. de
Latouche, une a M. de Repentigny, enfin la douzieme a M. Le Ber.
Enter page number
PreviousNext
Page 699 of 864
Words from 191450 to 191712
of 236821