Important qu'il y ait a Quebec un certain nombre de
charpentiers et de calfats; il en manque aujourd'hui, malgre ceux que le
Roy entretient; et lorsque les particuliers en ont besoin au printems, ils
n'en trouvent point; un calfat se paye six francs pour une maree. J'avoue
qu'alors tous les travaux de cette espece sont presses; mais ordinairement
un charpentier gagne trois a quatre francs par jour avec les particuliers.
Independamment de l'interet des particuliers, les vaisseaux qui viennent a
Quebec, ont quelques fois besoin d'un radoub, et dans le nombre des
navires marchands, il y en a toujours quelqu'un qu'il est necessaire de
radouber par des accidents arrives dans la traversee. Si le Roy faisoit
cesser ici la construction de ses vaisseaux, tous les ouvriers qui y sont
employes seroient forces d'aller chercher du travail ailleurs.
Enfin, on a besoin en Canada de petits batiments pour les postes de la
peche, pour le commerce de Quebec, a Montreal, pour le cabotage de la
riviere, pour la traite a Gaspe et a Louisbourg; et cette partie de la
construction est si fort negligee ici, que les Anglois de ce continent
fournissent une partie des batimens pour la navigation dans l'interieur de
notre Colonie. Ce n'est pas que leurs bois sont meilleurs, ou leurs
batimens mieux construits que les notres, mais ils les donnent a meilleur
marche. Aussi voyons-nous dans toutes nos places maritimes des navires
marchands construits dans la Nouvelle-Angleterre.
Loin donc de prendre le parti d'abandonner la Construction royale, parti
prejudiciable a la Colonie, et j'ose dire a l'Etat, il seroit necessaire
non-seulement que le Roy continuat a faire construire des vaisseaux en
Canada, mais encore qu'il encourageat des entrepreneurs pour la
construction de batimens marchands. La gratification de vingt francs par
tonneau, accordee aux particuliers qui feroient passer en France des
batimens construits en Canada, ne suffroit pas aujourd'huy pour les
engager a cet egard dans des entreprises d'un certaine consideration; la
main d'oeuvre est hors de prix, et les entrepreneurs seraient forces de
faire venir de France les voiles, cordages et autres agres.
Il faudroit, independamment de la gratification, que le Roy fit passer a
Quebec une partie de ses agres, et qu'il les donnat aux entrepreneurs a un
prix raisonnable: il faudroit en outre qu'il leur procureroit un fret pour
les batimens qu'ils envoyeroient en France, et il le leur procureroit en
ordonnant qu'on recut dans ses ports les planches, bordages, merrains,
plancons de chene, matures et autres articles de cette espece, dont ces
batimens seroient charges, au meme prix qu'il les paye aux fournisseurs
qui tirent tous ces articles de l'etranger; en prenant ces mesures, le
Canada fourniroit les batimens necessaires pour le commerce interieur de
la Colonie, dispenseroit la France d'avoir recours aux Anglois pour les
navires qui manquent a son commerce en Europe, et que les Anglois
construisent dans le meme continent ou nous avons de si vastes
possessions; les matures du Canada, estimees autant que celles que nous
tirons du Nord a grands frais, ne seroient pas pour nous en pure perte;
ces exploitations devenant considerables, faciliteroient la culture des
terres, en desertant des cantons qui, peut-etre, ne le seront jamais;
enfin cette construction, etablie sur le pied ou on le propose, couteroit
sans doute, au Roy; mais cette depense, sagement economisee, feroit partie
de celles que nous avons dit etre necessaires pour la balance du commerce
de cette Colonie avec la France."
I have furnished elsewhere, a sketch and a tabular statement showing the
gradual progress in ship-building, under French Rule and under English
Rule, from 1787 down to 1875. - Vide QUEBEC PAST AND PRESENT, page 434-9.
[See page 219.]
THE CONQUEST OF NEW YORK.
"Louis XIV," says Parkman, "commanded that eighteen thousand unoffending
persons should be stripped of all they possessed, and cast out to the
mercy of the wilderness. The atrocity of the plan is matched by its folly.
The King gave explicit orders, but he gave neither ships nor men enough to
accomplish them; and the Dutch farmers, goaded to desperation, would have
cut his sixteen hundred soldiers to pieces." [342]
"Si parmy les habitans de la Nouvelle-York il se trouve des Catholiques de
la fidelite desquels il croye se pouvoir asseurer, il pourra les laisser
dans leurs habitations, apres leur avoir fait prester serment de fidelite
a Sa Majeste.... Il pourra aussi garder, s'il le juge a propos, des
artisans et autres gens de service necessaires pour l'a culture des
terres, ou pour travailler aux fortifications, en qualite de
prisonniers.... Il faut retenir en prison les officiers et les principaux
habitans desquels on pourrat retirer des rancons. A l'esgard de tous les
autres estrangers (ceux que ne sont pas Francais), hommes, femmes
et enfans, sa Majeste trouve a propos qu'ils soient mis hors de la Colonie
et envoyez a la Nouvelle Angleterre, a la Pennsylvanie ou en d'autres
endroits qu il jugera a propos par mer ou par terre, ensemble ou
separement le tout suivant qu il trouvera plus seur pour les dissiper et
empescher qu en se reunissant ils ne puissent donner occasion a des
entreprises contre cette Colonie. Il envoyera en France les Francais
fugitifs qu'il y pourra trouver et particulierement ceux de la Religion
Pretendue-Reformee (Huguenots) - (New York Col. Docs. IX 422)
Vide - Le Roy a Denonville, 7 juin 1689 le Ministre a Denonville, meme
date, le Ministre a Frontenac, meme date ordre du Roy a Vaudreuil, meme
date le Roy au Sieur de la Coffinere; meme date, Champagny au Ministre, 16
Nov. 1689
COPY OF THE EPITAPH PREPARED BY THE ACADEMIE DES INSCRIPTIONS AT PARIS
FOR THE MARQUIS OF MONTCALM'S TOMB.
Leave was asked by the French Government to have the marble tablet, on
which this epitaph was inscribed, sent out to Quebec, and granted by the
English Government (Vide William Pitt's Letter, 10th April, 1761).
This inscription, from some cause or other, never reached Quebec.