The estimated value of
this live stock is - cattle, $1,111,200; sheep, $771,810; and hogs,
$52,720; or a grand total of $2,935,730. The value of the forage exported
with this stock for food, averaging the trip of each steamship at ten
days, is placed at $92,690; and the estimated sums paid to the various
steamship lines for freight is $583,900. - [Quebec Mercury, 24th Nov.,
1879.]
[See page 200.]
SHIP-BUILDING AT QUEBEC UNDER FRENCH DOMINATION.
"La construction des vaisseaux etait une autre branche d'industrie que
Louis XIV avait a coeur d'introduire en Canada; et dans ce dessin, il eut
soin d'y faire passer tous les ouvriers necessaires, ainsi que d'autres,
pour preparer des bois propres a cette construction et les transporter en
France. Peu apres son arrivee en Canada, M. Talon donna tous ses soins a
un objet de si grande importance. "Il faut couper des bois de toute sorte,
lit-on dans la Relation de 1667, qui se trouvent par tout le Canada, et
qui donnent facilite aux Francais et aux autres, qui viennent s'y
habituer, de s'y loger des leur arrivee. Il fait faire des matures, dont
il envoie cette annee des essais a la Rochelle pour servir a la marine. Il
s'est applique, de plus, aux bois propres a la construction des vaisseaux,
dont l'epreuve a ete faite en ce pays par la batisse d'une barque, qui se
trouve de bon service, et d'un gros vaisseau tout pret a etre mis a
l'eau." [338] Dans l'etat de la depense du Roi pour l'annee 1671, nous
lisons cet article remarquable: "Quarante-mille livres pour etre employees
a la construction des vaisseaux qui se font en Canada, comme aussi a la
coupe et a la facon des bois envoyes de ce pays pour les constructions qui
se font dans les ports du royaume." [339] Le premier de ces vaisseaux,
auxquels on travaillait l'annee 1672, devait etre du poids de quatre a
cinq cents tonneaux; et, dans le meme temps, on se disposait a en
construire un autre plus considerable encore, dont tous les materiaux
etaient deja prets. [340] L'un de ces batiments etant enfin acheve, on
demanda au Roi qu'il voulut bien le laisser dans la colonie, ce qui
pourtant n'eut pas lieu." [341] - Histoire de la Colonie Francaise en
Canada, Faillon, Vol. III, p. 256.
Extract from "Memoires et Relations sur l'Histoire Ancienne du Canada
d'apres des Manuscrits recemment obtenus des Archives et Bureaux Publics,
en France."
(Publies sous la direction de la Societe Litteraire et Historique de
Quebec, 1840. (1748.)) - "Il y a une Construction royale etablie a Quebec;
le Roy y entretient un Constructeur-en-chef, et tous les ouvriers
necessaires; mais cette construction est aujourd'hui decriee, et l'on dit
que le Roy va la faire cesser pour les raisons suivantes:
En premier lieu, on pretend que les vaisseaux batis a Quebec coutent
beaucoup plus que ceux batis dans les ports de France; mais on n'ajoute
pas que ce n'est qu'en apparence, attendu qu'il passe sur le compte de la
construction beaucoup de depenses qui n'y ont aucun rapport.
En second lieu, que ces vaisseaux jusqu'a present ont ete de tres-peu de
duree; d'ou l'on conclut que les bois du Canada ne valent rien.
Pour juger sainement de la qualite de ces bois, il faut entrer dans le
detail de ce qui en regarde la coupe, le transport a Quebec, et l'employ a
la construction.
Premierement: Ces bois du Canada sont extremement droits, ce n'est qu'avec
beaucoup de peine qu'on trouve dans leurs racines des bois tords, propres
a la construction.
Deuxiemement: Jusqu'a present on n'a exploite que les Chenieres les plus
voisines des rivieres, et consequemment situees dans les lieux bas, a
cause de la facilite de transport.
Troisiemement: Les bois sont coupes en hiver; on les traine sur la neige
jusques au bord des rivieres et des lacs; lorsque la fonte des neiges et
des glaces a rendu la navigation libre, on les met en radeaux pour les
descendre a Quebec, ou ils restent longtems dans l'eau, avant d'etre tires
a terre, et ou ils en contractent une mousse qui les echauffe; encore
imbibes d'eau, ils sont exposes dans un chantier a toute l'ardeur du
soleil de l'ete; l'hiver qui succede les couvre une seconde fois de neige,
que le printems fait fondre, et ainsi successivement jusqu'a ce qu'ils
soient employes; enfin, ils restent deux ans sur les chantiers, ou de
nouveau ils essuyent deux fois l'extremite du froid et du chaud qu'on sent
dans ce climat.
Voila les causes du peu de duree de ces vaisseaux:
Si on coupoit les bois sur les hauteurs; s'ils etoient transportes a
Quebec dans des barques; si on les garantissoit des injures du tems dans
des hangars, et si les vaisseaux ne restoient qu'une annee sur les
chantiers il est evident qu'ils dureroient plus longtems. Dans la
demolition de ceux qui ont ete condamnes en France, on a reconnu que les
bordages s'etoient bien conserves, et qu'ils etoient aussi bons que ceux
qu'on tire de Sede; mais que les membres en etoient pourris. Est-il
etonnant que les bois tords pris a la racine d'arbres qui avoient le pied
dans l'eau qu'on n'a pas eu attention de faire secher a couvert,
s'echauffent quand ils se trouvent enfermes entre deux bordages?
Je ne vois donc pas que les raisons alleguees centre les vaisseaux de
Quebec soient suffisantes pour en faire cesser la construction. Je dis
plus, que le Roy fait en Canada, celle de la construction me paroit la
plus necessaire, et celle qui peut devenir la plus utile.